Séjour au Canada (jours 12 à 14)

Ottawa, Toronto et les chutes du Niagara

Majors Hill Park
Nous avons quitté la province du Québec pour rejoindre l’Ontario. Nous nous sommes d’abord posé pied à terre à Ottawa, la capitale fédérale du Canada, puis nous avons continué au sud-ouest vers Toronto, centre névralgique de l’économie du pays accueillant près de 2,7 millions d’habitants.
Céline adore ces petites bêtes
Arrivés à Ottawa, nous avons immédiatement constaté que la ville n’est pas très grande ; elle accueille dans les 170 000 habitants (banlieue incluse ou pas ?) et je la comparerais à Bordeaux si Toronto est Paris (en terme de taille). Un des livres que nous avons emmené raconte d’ailleurs que l’essentiel des aspects touristiques sont accessibles à pied. Céline nous avait dégôté un super hôtel (le Business Inn) en centre ville, juste à côté d’Elgin Street, à hauteur des pubs sympas (essentiellement irlandais). Nous avons effectivement parcouru toute une partie de la ville à pied, jusqu’au Parlement et au parc Majors Hill.


Le Parlement du Canada
Majors Hill Park
La visite du parlement est très instructive. Elle peut se faire en anglais ou en français. A ce propos, chapeau-bas à la ville d’Ottawa : tout est écrit dans les deux langues, comme la loi l’impose dans la totalité du pays. Au Québec, c’est presque exclusivement en français, et à Toronto que nous avons découverte plus tard, un peu de français, mais pas beaucoup (déjà mieux qu’au Québec pour l’anglais en tout cas). Pour en revenir au Parlement canadien, il fonctionne sur le même principe que la Grande-Bretagne : la Chambre des Communes, le Sénat, un Premier Ministre issu du parti en-tête à la Chambre des Communes, etc. La (pas très grande) bibliothèque est magnifique. Cette visite m’a donné envie de faire de même à Paris dans les prochains temps.

Nous avons pris l’habitude de nous balader dans les bordures des villes visitées ainsi que leurs banlieues. J’envisage à chaque fois les villes comme des lieux de vie ultérieure possibles, et je souhaite donc avoir une vue globale, pas simplement l’aspect touristique. C’est ainsi qu’à Montréal et à Québec, nous avons traversé des quartiers très huppés : maisons très cossues et grosses berlines ou SUV à la mode. A Ottawa, ça semble moins évident. Tout au plus des classes moyennes, ou bien les gens sont moins démonstratifs. Les deux quartiers dits "huppés" sont Glebe (au sud) et Rockcliffe (au nord-est). Nous n’avons pu prendre le temps de voir que Glebe, pas mal en travaux (j’y aurais détruit les suspensions de ma ch’tite Clio).
La Chambre des Communes
La bibliothèque du Parlement canadien
Au final, on a été agréablement surpris par Ottawa. Nous avons l’habitude de capitales-mégapoles (Paris et Londres par exemple). Ici c’est beaucoup plus humain. On a accroché.

Puis nous avons pris la route vers notre dernier point de chute : Toronto. Et là, déjà, l’hôtel est à ... 25km en voiture du centre ville. On se croirait en Ile de France pour la circulation, et ce n’est qu’un dimanche. Je me suis pris des coups de klaxons dès la moindre hésitation à démarrer ou tourner au feu vert. Les gens sont stressés et pressés. Ca fait également tout drôle d’avoir un poids lourd amorcer un dépassement sur moi alors que je roulais déjà à 110km/h sur une voie limité à 100km/h où ça roule fréquemment à 120km/h. Ceci tandis que des panneaux ponctuels indique "Zero Tolerance, Air Patrol, Police). Rien à voir avec tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Céline n’a pas du tout apprécié ce premier jour. Sans GPS, je ne sais pas comment on s’en serait sorti sans perdre des heures. Egalement, le stationnement (oui, encore) : on trouve du 5$ "flat rate" (traduction : peu importe la durée sur une journée) comme du 20$ "flat rate", alors il faut bien faire gaffe là où on se gare. Bref, beaucoup de sources d’agacement pour gacher la visite.

Toronto
La tour CN
Nous avons tout de même visité la tour CN, la plus haute tour du monde, dont le Skypod (nacelle) accessible aux visiteurs est à 447m tandis que la pointe de l’antenne qui la surplombe dépasse les 500m. Ce que nous ne savions pas : la tour CN, c’est un peu comme la tour Eiffel. Et un dimanche, c’est saturé de monde. La visite (en incluant l’achat des billets) a pris plus de 2h30. Et de mon avis personnel, ça ne vaut pas les 26,49$ (hors taxes) par personne qu’on a payé. Préférez trouver des photos en ligne. En fait, ça m’a personnellement servi à prendre des clichés qui m’ont par la suite aidé à me localiser lorsqu’on marchait dans la rue !


David Crockett est canadien ??
L'ancienne Marie de Toronto
Le lendemain, nous nous sommes rendus aux chutes du Niagara à quelques 130km de là. Jour de semaine, donc tourisme "local" limité. Ouf, pas la folie de la veille. On l’avait lu, mais le constater reste désagréable : la ville de Niagara Falls n’a rien de charmante. C’est le business du tourisme : hôtels très hauts, casinos, beaucoup trop de bétons ... heureusement qu’au Québec ils ont su préserver leurs coins touristiques (lac Saint-Jean, Tadoussac, Québec, etc). Il ne sert à rien d’y passer une nuit pour voir les chutes. Ces dernières restent cependant un phénomène naturel à voir. Pour rappel, il y a deux séries de chutes : les "américaines", et les "canadiennes". Ces dernières sont la frontière naturelle entre le Canada et les Etats-Unis. Nous avons pris un des bateaux du "Maid of the Myst" qui s’approchent au plus près des chutes. En gros, on fini les pieds détrempés, on en prend plein la vue ... et on essaye de prendre des photos :)

Les chutes du Niagara
Un "dinner"
Ensuite retour à Toronto. On est un lundi, et bien que ce soit jour de travail, c’est moins touristique, et finalement plus agréable. Ca permet de voir à quoi ressemble la ville dans la vie de tous les jours. On a fait une pause dans un "dinner" : bar/restaurant dans le pur style des années 50 et 60 avec des serveurs et serveuses en tenue "d’époque". Nous avons même eu droit à quelques pas de danse sur la chanson "Respect" d’Aretha Franklin. Ce dinner se trouve à Dundas Square.

Nous apprécions tous les deux déjà plus cette visite de Toronto.





Encore un écureuil sociable !
Demain, dernière visite de Toronto et de sa banlieue, avant de se diriger vers notre vol de retour vers Paris. Snif, déjà fini. D’un autre côté, avec 3000km de route dans les pattes, je ne suis pas mécontent de "laisser le volant" (enfin ... le manche ici) à un autre.

Séjour au Canada (jours 9 à 11)

Québec (la ville)

Pour cet article, je laisse la parole à Céline, afin qu'elle puisse aussi s'exprimer sur ce voyage. Ce qui suit sont ses mots.

-- Céline :

Les chutes de Montmorency
Mercredi matin nous avons quitté Tadoussac et ses fameuses baleines afin de se diriger vers la ville de Québec. A l'approche de celle-ci, nous nous sommes arrêtés pour visiter les chutes de Montmonrency. D'après ce qu'il est dit il semblerait que ces chutes soient plus hautes que celles de Niagara mais cependant elles sont beaucoup moins étendues, ce qui les rend moins impressionnantes. Le paysage aux alentours était vraiment magnifique et nous avons pu nous balader dans un immense parc longeant les chutes.


La fontaine de Tourny, devant l'Assemblée Nationale de Québec

Oh le beau canon
Nous avons ensuite repris la route pour nous rendre sur Québec même, plus exactement au coeur de la vieille ville. Seulement nous nous sommes faits interpellés par la Police locale. Imaginez un peu vous retrouver dans un film américain, une voiture de flic girophares allumés qui vous indique de vous garer sur le bas-côté. On n'a pas compris au départ pourquoi, nous portions bien nos ceintures, nous venions de démarrer donc pas d'excès de vitesse... Une jeune et jolie fliquette est sortie de sa voiture et est venue nous expliquer que nous avions grillé un feu. Effectivement nous avions "confondu" le feu piéton avec le feu tricolore lol. La policière en question a été très sympa avec nous ayant vu que nous n'étions pas du coin (la voiture de location est immatriculée en Ontario) et nous a simplement donné un avertissement. Et ça avec le sourire s'il vous plaît. Aurions-nous eu le même traitement en France ? Telle est la question. En tout cas, se faire arrêter dans ces conditions n'est pas franchement une aventure désagréable ;)

Le Vieux-Québec
Nous avons un peu trimé pour trouver la partie qui nous intéressait et du coup nous nous sommes retrouvés dans un grand parc au coeur de la citadelle fortifiée. Après réajustement du trajet, nous sommes donc arrivés sur la vieille ville et nous nous sommes retrouvés nez à nez avec l'Assemblée Nationale du Québec. Et là juste devant trône la fontaine de Tourny. Pour ceux qui ne savent pas la fontaine de Tourny a été offerte par la ville de Bordeaux à Québec en l'honneur de ses 400 ans (célébration qui a lieu cette année). La fontaine de Tourny a une jumelle et ces deux fontaines étaient implantées auparavant aux extrémités des allées de Tourny à Bordeaux.

La place Royale
Nous avons fait un petit tour dans la ville et puis "check in" à l'hôtel.

Jeudi matin, levés tôt afin de profiter au mieux de notre séjour. Nous sommes vite arrivés sur Québec mais le problème est toujours le même :
  • il faut trouver un endroit où il est autorisé de se garer et ça le moins cher possible voir gratuitement,
  • trouver une place libre tout simplement.
Le Petit Champlain
Et franchement c'est difficile à Québec.
Le quotidien de Québec ?
Notre première visite du matin : repartir sur la citadelle fortifiée et longer les remparts. Ainsi on a pu contempler la ville malgré une sorte de brume persistante qui recouvre tout le coin (pollution ?). Nous avons pû voir de nombreux canons d'époque ayant servi pour la défense de Québec lors de l'invasion par les anglais de la colonie française.

La basilique Notre-Dame
Puis nous nous sommes ensuite rendus à la basilique Notre-Dâme de Québec. Une jolie basilique mais beaucoup moins impréssionnante que celle de Montréal. Il faut savoir que cette Basilique est en très bon état car elle a été ravagée par plusieurs incendies depuis sa création. Elle a donc dû être reconstruite à de nombreuses reprises. Malgré celà elle a toujours été reconstituée selon les plans d'origine. Nous avons dû nous esquiver rapidement l'office religieux allant être prononcé. Forcément il était midi.

Le château Frontenac
Petite pause déj' et nous étions repartis direction place Royale. Ensuite nous avons fait un petit tour dans la rue du Petit Champlain, qualifiée d'être une des plus belles rues du Québec. Surtout en hiver lorsqu'il neige. Cet endroit rappelle un peu notre Montmartre. La rue est construite juste en dessous du Cap Diamant et a souvent fait face à divers éboulements de pierre dont certains ont été assez meurtriers pour la population. Aujourd'hui le site est bien sûr sécurisé.

Nous sommes ensuite allés vers le château Frontenac qui est actuellement un des plus grands hôtels de Québec. Les touristes s'y pressent pour passer une nuit au sein de cet endroit historique. Il paraît même qu'il faut faire ses réservations bien en avance. Juste à côté du château se tient une esplanade faite de bois. On a eu une super vue sur le St Laurent de là-bas. C'est aussi à cet endroit qu'on peut prendre le téléphérique pour redescendre. Car Québec est bel et bien une ville très en relief et on fait vite appel à ses muscles dans les montées.  Toujours dans ce coin, on peut visiter les vestiges d'un ancien château et voir une statue de Samuel de Champlain, fondateur de Québec.

Nous avons quitté ces lieux très touristiques pour nous rendre au vieux port. Nous y avons vu la place de la FAO (fédération des agriculteurs) et le fameux marché du vieux port qui est assez connu.

Autre chose qui n'a rien à voir avec des sites historiques, si vous passez par Québec, n'hésitez pas à vous rendre à la Boutique de Noël qui se trouve à côté de la basilique. Même en plein mois de juillet, c'est un lieu magique, toutes ces lumières, ces décorations vous ramènent en enfance. Un vrai plaisir pour les yeux mais pas pour le porte-monnaie (comptez 15-20 $ en moyenne hors taxes pour chaque petite décoration de sapin, très cher mais tellement joli).

Séjour au Canada (jours 5 à 8)

Le Lac Saint-Jean et Tadoussac (le "coin des baleines")

Des motards en rang
Dam-en-Terre
Nous revoici, toujours sur les routes du Québec. Première anicroche avant de partir de Shiwinigan : en dépit d'une brève vérification des pneus avant de prendre possession d'une Ford Focus à Montréal-Trudeau, j'ai manqué qu'un des pneus était usé de manière irrégulière, avec un risque sérieux d'éclatement. Et bien sûr, l'agence de location Alamo/National la plus proche est à 30km, sans voiture de disponible. Résultat : j'ai fait remplacer ce pneu. Et tant pis si l'autre est à 50% d'usure ... il faudrait aussi le changer du coup. Il nous reste à se le faire rembourser quand on rendra la voiture. On a gardé le pneu d'origine, histoire d'être convainquants.


Dans la forêt du village fantôme
Nous sommes ensuite partis pour quelques quatre heures de route en direction de Dam-en-Terre sur les rives du lac Saint-Jean. Nous avons notamment croisés quelques motards (y compris un groupe parfaitement organisé en quinconce). Ils sont essentiellement en customs, grosses routières (Goldwing, Silverwing, Pan-European ... du Honda !), et hypersports. Je comprends bien ces motards qui "cruisent" paisiblement sur ces routes viroleuses à souhait. Bientôt il faudra rentrer les bécanes au garage pour sortir les scooters des neiges, alors il faut en profiter ! Bien nous en a pris de ne pas continuer avec le pneu endommagé vu la saucée qu'on s'est prise dès la moitié du parcours jusqu'à notre arrivée. Je ne connaissais pas encore l'aquaplanage, c'est chose faite. Il était trop tard pour visiter quoique ce soit et la météo était déplorable. On s'est contenté d'acheter de quoi manger et on est rentré au chalet du complexe. Ca change un peu de l'hôtel, et on est presque les seuls clients en cette saison. Moi qui voulait un peu de calme, je suis servi. Les prévisions météo annoncent du beau temps pour les jours suivants.
Les chutes du Val-Jalbert


Le lac Saint-Jean
Le Val-Jalbert
En effet, nous nous sommes réveillés le lendemain avec un temps ensoleillé, yahoo ! Nous avons été visiter le village fantôme de Val Jalbert au sud du lac Saint-Jean, avec ses chutes, et avons pu découvrir le paysage des petites villes telles que Chambord ou Alma.

Il s'agit essentiellement de maisons en bois, bien plus gaïes que la brique très présente à Montréal. Et là, je me questionne : en dehors des fermes et des commerçants, quelles sont les activités professionnelles par ici ? Je n'ai pas (encore) la réponse.

Nous avons pu goûter la fameuse poutine, LA spécialité cullinaire du Québec. En toute franchise, on n'a pas trouvé cela exceptionnel comparé à nos plats traditionnels (vive la cuisine française !). La poutine, c'est des frites toutes molles avec une bonne dose de fromage type cheddar donc pas très fort en goût, le tout baignant dans une sauce que je décrirais par "au jus de viande" (on n'a pas trop réussi à déceler de quoi elle est faite). Donc pas de coup de foudre pour ce plat local. Vous en jugerez par vous-même.

Une poutine
Le ferry de Tadoussac
Rebelotte le lendemain, nous avons remballé nos affaires et passé une partie de la journée autour du lac Saint Jean. Les plages étaient toujours aussi désertes. Dommage qu'il ait fait si frais (moins de 15°C), une séance de bronzette aurait été la bienvenue avec ce soleil qui semblait et semble décider à rester. Ce que nous avons trouvé assez remarquable : il y a souvent des maisons et chalets très près de l'eau, mais contrairement à ce qu'on peut souvent voir sur nos côtes, ça reste respectueux de l'environnement et s'y intègre assez bien.

Point d'observation de la Pointe-Noire
Notre chambre à Tadoussac
Puis ce fût direction le fleuve Saint-Laurent, en longeant le fjord du Saguenay à travers le parc du même nom. Pour être plus précis, si j'ai bien lu les cartes, le fjord du Saguenay part du lac Saint-Jean après les grand et petit déversoirs (titres consacrés) et s'étend jusqu'à l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, où se rencontrent les eaux douces et salées. Ceci amène, parait-il, une bio-diversité marine importante dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. A noter qu'à l'entrée du parc du Saguenay, la prochaine station service est annoncée à 73km. Prière de vérifier son réservoir d'essence et de ne pas tomber en panne.

Le café Bohème
Arrivés à Tadoussac, nous avons découvert que nous devions prendre ... un ferry pour passer l'embouchure du fjord. Tiens, le GPS ne nous l'avait pas annoncé ... ou pas encore. Soudainement, il nous a sorti "montez à bord du ferry pour rejoindre". Sacré comique ce GPS, surtout quand j'avais effectivement un tel navire à 30m de mes yeux lors de cette annonce ! La bonne nouvelle : ce ferry est gratuit, et il y en a toutes les 20mn (on passe à 40mn puis 60men soirée puis la nuit). Nous avons également eu la bonne surprise de découvrir que notre môtel avait pratiquement les pieds dans l'eau. Le village de Tadoussac est vraiment très joli. Petite pause chocolat chaud ou bière dans le café Bohème, depuis j'enverrai plus tard cet article. C'était vraiment très mignon; j'imaginais l'allure que ça doit avoir avec l'enneigement. Autour de nous, ça parlait allemand, anglais, diverses langues que je n'ai pas reconnue, et bien sûr français avec l'accent ... de France. C'est fou tous les compatriotes en vacances qu'on peut croiser au Québec !

Notre passage à Tadoussac
Une baleine qui plonge
Le lendemain matin, balade à pied dans Tadoussac. Je m'en doutais depuis longtemps, maintenant j'en suis sûr : je suis dingue des maisons en bois. Celles de ce village transpirent la gaïeté, la chaleur humaine et le bon accueil qui nous est réservé. On a envie de se poser là et de fainéanter jusqu'au soir. L'après-midi, embarquement à bord d'une des croisières aux baleines pour environ 2h30. Nous n'en avons qu'aperçues que quelques unes, mais ça vaut néanmoins le coup. Céline s'en est bien mieux sortie que moi pour les immortaliser (les baleines) avec l'appareil photo, et se console ainsi de ne pas avoir vu de caribous. Nous avons pu voir trois espèces de baleines, dont le petit rorqual et le béluga.

Tadoussac
Demain, retour dans les grandes villes, en commençant par Québec, suivie d'Ottawa et Toronto, avant de retourner sur le Vieux Continent.

Séjour au Canada (jours 3 et 4)

Montréal et le parc de la Mauricie

Notre hôtel
Suite de notre périple ... pas périlleux du tout ! La troisième journée (jeudi), fin de notre séjour à Montréal, fut consacrée à une brève visite de l'Université McGill, puis de la basilique Notre-Dame, et enfin du parc Mont-Royal. Le quatrième jour nous avons pris la route (pas très longtemps - environ 170km) pour le Parc de la Mauricie avec un pied à terre à Shawinigan.

McGill University
Ecole de musique
Montréal compte plusieurs université, dont l'Université McGill, anglophone mais surtout la plus ancienne université du Canada. Parmi les départements présents : lettres et sciences humaines, musique, mathématiques et ingénierie en informatique, médecine (avec l'hôpital universitaire à côté). Je regrette la diversité architecturale des bâtiments, des plus anciens (que je préfère) au plus récents (y compris années 60-70 je pense) assez "bofs" à mon goût. En comparaison avec un campus comme celui de Bordeaux, c'est cependant quand même bien plus classe (si on excepte l'ENSEIRB, histoire de faire un peu de chauvinisme :). Un tunnel destiné à relier plusieurs bâtiments est en cour de construction : l'hiver approchant, il risque de trouver son utilité très très rapidement.



L'histoire de Marie-Ville
La basilique Notre-Dame
A présent, direction la basilique Notre-Dame, au Vieux-Montréal, Place d'Armes. Cette basilique est, en comparaison des basiliques européennes, très récente, puisqu'elle a été achevée dans sa version actuelle en 1830. Elle est en excellent état, ce qui fait plaisir à voir. Son état intérieur et extérieur est impeccable. Dommage que les flashs y soient autorisés. Parmi les points que j'ai retenu, la basilique a été conçue comme un théâtre, raison pour laquelle l'entrée est plus haute de un mètre que l'autel. Ceci afin de permettre à tous, y compris ceux du fond, d'assister aux messes avec "le son et l'image". La voûte présente un ciel parsemé de 5000 étoiles découpées dans des feuilles d'or, posées une à une. La basilique accueille aussi un orgue contenant près de 7000 tuyaux, une console de 4 claviers et un pédalier. Il fait entendre près de 97 jeux différents. Enfin, les vitraux du rez-de-chaussée retracent l'histoire de Ville-Marie (l'arrondissement incluant le Vieux-Montréal) et furent exécutés à l'atelier Francis Chigot de Limoges, en France.
Cheese !

Vue de Mont-Royal
Après le "dîner" (le déjeuner en québécois, le petit-déjeuner étant le "déjeuner" et le dîner le "souper"), nous sommes partis marcher dans le fameux parc Mont-Royal. J'ai appris un peu plus tôt l'origine du nom Montréal : il s'agit de l'abbréviation de "Mont-Royal", en raison de ce relief. A savoir qu'il faut distinguer deux "Mont-Royal". Le parc, mais aussi le plateau qui est au nord-est du parc. Pour revenir au parc, il s'agit de mon premier vrai bain de verdure sans brouillard de pollution depuis bien longtemps, c'est donc un grand bol de fraicheur que j'ai pris là. Céline était obsédée par les écureuils (non Céline, on ne peut pas en ramener un dans les bagages !) qui semblent bien accoutumés à la présence de l'homme.

En plein repas
Tu veux ma photo ?
Moment souvenir : j'ai réussi à en caresser un. Ok, deux secondes plus tard, ma main en gardait la trace avec quelques griffures :). Nous sommes arrivés un peu par hasard au sommet du Mont-Royal, qui offre une vue magnifique sur la ville. Les photos en témoignent.

En cherchant bien, on peut deviner (pas sur les photos malheureusement) des montagnes qui doivent bien être à 30 ou 40km. Nous apprécions d'autant plus ce temps ensoleillé.

Le lendemain, après avoir posté quelques cartes postales et fait un dernier tour dans une des banlieues de Montréal, nous avons pris la route pour le Parc de la Mauricie. Nous avons notamment emprunté l'autoroute 55 qui fait partie de la Transquébécoise.
Parc Mont-Royal
Pas si faroche l'écureuil !
Côté vitesse, les limites légales sont 60km/h au minimum et 100km/h au maximum. Dans la pratique, ça roule à au moins 110km/h et ça monte raisonnablement jusqu'à 140km/h. Ouf, on va pas trop trainer pour les trajets plus longs. Comme aux Etats-Unis, l'état des routes est franchement moyen et des suspensions souples sont de rigueur. Notre pauvre Clio 2 souffrirait ici, en dépit de son bon état.

Parc de la Mauricie
On fait bronzette ?
Le Parc de la Mauricie est traversé par une petite route de 70km, pas évidente à trouver avec le GPS, et soumise au paiement d'une redevance (CAD 5.00 par personne, plus les taxes, soit CAD 15.00 pour deux adultes). Cette route est fermée demain pour cause de compétition de vélo, on est tombé juste à temps ! Nous comprenons assez rapidement la justification du paiement d'un droit de passage. La route est ici en très bon état, ce qui est impératif car ça tourne beaucoup, le tout en montées et descentes. Un vrai paradis pour motard. Nous en avons notamment croisé un en GSX-R 750 qui semblait en profiter vu son rythme. Les nombreux lacs que la route longe sont entourés d'installations visiblement très bien entretenues (barbecues, tables de pic-nic, toilettes, etc). L'été, j'imagine que le parc est bien plus occupé par les touristes, car nous avons croisé bien peu de monde. Au bord de certains lacs, nous avions vraiment l'impression d'être seuls au monde. Un vrai bonheur. Nous aurions eu plus de temps, nous nous serions bien posés pour une sieste, au bord de l'eau avec le soleil pour nous bercer. Enfin un peu de calme, très loin de la frénésie francilienne (nan, j'veux pas rentrer !!!)
J'ferais bien trempête
La suite de notre voyage n'arrivera pas avant plusieurs jours car nous n'aurons probablement aucun accès à Internet dans nos deux prochaines destinations : le Lac Saint-Jean et Tadoussac.